
Avec la pénurie de main-d’œuvre, de nombreux retraités retournent ou pensent à retourner sur le marché du travail. Inflation oblige, c’est aussi une occasion de générer des revenus supplémentaires. Mais au-delà de l’argent, être au travail ou bénévole procure un véritable bien-être.
Gagner des revenus durant la retraite a aussi des effets secondaires indésirables. Un de ces effets pervers était au niveau du RRQ qui pénalise les personnes qui prolongent leur présence sur le marché du travail.
Le budget 2023‑2024 du Québec contient notamment des propositions de modifications au Régime de rentes du Québec (RRQ) pour corriger certaines iniquités. Voici les changements au RRQ qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2024.
Protéger les revenus de rente du RRQ des travailleurs de 65 ans ou plus
Le gouvernement modifie la méthode de calcul de la rente du régime de base du RRQ pour que les années de faibles gains de travail à partir de 65 ans ne puissent réduire la moyenne de gains utilisée pour le calcul de la rente de retraite.
Le calcul de la rente de retraite d’un cotisant au RRQ varie en fonction de la moyenne de ses gains de travail. Ainsi, une personne de 65 ans qui décidait de demeurer sur le marché du travail à temps partiel pourrait voir diminuer sa moyenne de gains en carrière et, par conséquent, la rente de retraite qui sera versée.
Ainsi, les personnes peuvent reporter leur demande de rente du RRQ au-delà de 65 ans tout en continuant à travailler, sans s’inquiéter d’un potentiel effet négatif sur le calcul de leur rente de retraite.
La cotisation au RRQ devient facultative après 65 ans
« La Loi sur le régime de rentes du Québec sera modifiée pour permettre, dès le 1 er janvier 2024, pour donner le choix aux travailleurs salariés ou autonomes âgés de 65 ans ou plus de cesser de verser des cotisations au RRQ, pour autant qu’ils soient également bénéficiaires d’une rente de retraite du RRQ ou du RPC.»
Le travailleur salarié pourra effectuer le choix de cesser de verser des cotisations au RRQ à compter du jour suivant celui de son 65e anniversaire au moyen d’un formulaire à remettre à son employeur. Le choix s’appliquera également à son employeur qui sera dispensé de cotiser au RRQ à compter de la même date que celle applicable pour le travailleur salarié.
Augmentation de l’âge maximal du report à 72 ans
Les planificateurs financiers connaissent le principe du report des prestations gouvernementales au maximum pour augmenter le taux de remplacement de revenu à la retraite et pour gérer le risque de longévité.
Le gouvernement annonce l’augmentation de l’âge maximal d’admissibilité à une rente de retraite de 70 à 72 ans dès le 1er janvier 2024.
Cette hausse aura comme effet d’augmenter la sécurité financière des retraités. Avec un facteur d’ajustement de 0,7 % par mois pour ceux qui demandent leur rente de retraite après 65 ans, la bonification totale pourrait être de 58,8 % à 72 ans si on a pleinement cotisé au régime.
En conclusion
Ces propositions améliorent la flexibilité du régime. Bref, il s’agit d’annonces positives!
La décision de demander ou de reporter les rentes du RRQ et de la PSV (Pension de la sécurité de la vieillesse) ne doit pas être prise à la légère. Ces rentes sont aussi pleinement indexées à l’inflation.
Les conséquences financières de la décision se font sentir pour le reste de votre vie. Il n’y a pas de règle universelle même si la tendance est de retarder au maximum le moment des demandes. Chaque cas est évalué au mérite. Dans le doute, consultez un planificateur financier.
Quoi retenir
