Maîtriser son budget : dépenses essentielles, plaisirs et discrétionnaires

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Mise en situation

Table des matières

Cette chronique aborde les dépenses essentielles et discrétionnaires ainsi que les bénéfices de les distinguer dans votre planification financière.

« On ne peut pas avoir tout ce que l’on désire mais on toujours avoir un peu de ce qui nous fait plaisir »
Danielle Chartrand, psychothérapeute

En situation de décaissement retraite, nous composons avec deux sources d’incertitude : la volatilité à court terme des rendements et la longévité. Identifier les dépenses que l’on peut réduire ou décaler si la situation l’exige permet d’améliorer votre situation financière à la retraite. Cette fraction de notre coût de vie que l’on accepte de moduler à volonté, on les nomme dépenses discrétionnaires.

Points à retenir

  1. En période de baisse de marché, nous pouvons ajuster nos dépenses discrétionnaires sans trop pénaliser notre style de vie
  2. Cette gestion intelligente et flexible de notre budget permet d’accepter une plus grande volatilité des rendements à court terme et d’augmenter la partie croissance de nos placements
  3. Par ricochet, nous augmentons nos rendements espérés et notre bien-être financier global

Essentielles ou discrétionnaires

Les dépenses essentielles (obligatoires) et discrétionnaires (volontaires) sont identifiées de manière logique (plus ou moins arbitraire) selon leurs natures et regroupées selon les catégories de Statistique Canada dans sa classification des dépenses des ménages.

Les ménages québécois allouent 26 % de leurs revenus bruts moyens à leurs dépenses discrétionnaires. En 2018, le revenu brut moyen de ménages du Québec est 75 000 $. On comprend qu’il s’agit de moyenne nationale qui donne un ordre de grandeur de notre marge de manœuvre. Chaque cas est un cas unique.

Ce à quoi je dirai oui ! une réflexion qui interpelle nos valeurs

Les dépenses discrétionnaires ne sont pas moins significatives pour notre bien-vivre général. Bien au contraire, elles sont associées aux plaisirs et à nos petites folies.

Je vous convie à lire ce texte de Danielle Chartrand, psychothérapeute retraitée. 

Choisir à quoi je dirai OUI ! 

« Choisir ce qui est le mieux pour soi est un art et un élément déterminant de notre qualité de vie. Ceci implique de se questionner sur nos valeurs profondes et de faire des deuils : dire oui à quelque chose signifie généralement dire non à autre chose.  »  

La distinction entre dépenses essentielles et discrétionnaires n’est pas mécanique, statistique et financière. Particulièrement à la retraite, elle requiert une pause sur les notions de besoins, de désirs et plus particulièrement sur le « sens de sa retraite ».

Entre l’essentiel et le discrétionnaire, il y a un jardin personnel que l’on pourrait qualifier d’idéal ou de souhaitable . Cet espace, on va l’appeler « plaisir ». Il n’y a pas de réponses universelles. Chacun doit trouver les chemins de sa retraite. 

Une question d’équilibre

Votre planificateur financier vous guidera dans vos décisions pour faire des choix éclairés. On veut que nos dépenses essentielles et plaisirs soient couverts par des revenus « 3S » : stables, sécuritaires et soutenables.

La figure ci-dessous illustre la relation entre les revenus de retraite et la probabilité d’ajustement de nos dépenses. Il est en effet plus efficace d’ajuster temporairement nos dépenses discrétionnaires si la situation le requiert. On évite ainsi de pénaliser nos rendements et notre niveau de vie à long terme. 

Les revenus fixes sont notamment le RRQ, la PSV et les rentes personnelles et autres revenus. Le décaissement du portefeuille est sensible aux fluctuations des marchés.

Quoi faire à partir maintenant?

Ressources éducationnelles pour commencer votre budget besoins – plaisirs – discrétionnaires